2025-2026 : Semestre 1 et 2 (octobre - janvier)
Enseignants : Gaëlle Ronsin et Sébastien Roux
Contact : gaelle.ronsin [a t] ens.psl.eu
Niveau : Master/Doctorat, toutes disciplines, EHESS/ENS et auditeur libre
ECTS : 6
Horaires : mardi midi bimensuel (2e/4e du mois) - 12:30-14:30
Salle : principalement Campus Condorcet-Centre de colloques Cours des humanités 93300 Aubervilliers Salle 3.08
Nombre de séances : 12 - du 14 octobre 2025 au 26 mai 2026 : 14/10; 28/10; 25/11; 9/12; 13/01; 27/01; 24/01; 10/03; 24/03; 14/04; 12/05; 26/05
Modalité d’inscription : Venir à la première séance
Modalité de validation : assiduité et compte-rendu de lecture
Descriptif
Le séminaire propose une introduction aux approches critiques de la crise écologique à travers l’étude des rapports au(x) futur(s). Dans un temps marqué par des inquiétudes radicales quant à l’après, voire caractérisé par une nouvelle condition environnementale, nous interrogeons sociologiquement ce que signifie « vivre dans un monde qui meurt ». Comment et pourquoi se projette-on dans des temporalités dégradées ? Comment de nouvelles inquiétudes existentielles se formulent-elles ? Quels sont leurs effets sociaux, politiques et moraux ? Et comment la crise écologique bouleverse-t-elle les fondements mêmes de notre rapport à soi, aux autres et au monde ?
Pour la seconde année du séminaire, nous interrogerons plus particulièrement la fabrique des scenarii et des projections, et la manière dont ces discours impactent les existences. Nous porterons une attention particulière aux institutions – fortement consommatrices de discours futurologiques – et questionnerons le type de connaissances qu’elles favorisent, tout en silenciant d’autres formes d’anticipations. Nous étudierons les effets de leurs commandes, demandes et attentes sur les acteurs sollicités, notamment celles et ceux qui participent au champ scientifique. Enfin, nous développerons les réflexions initiées lors de la première année du séminaire sur les hiérarchisation des savoirs, et discuterons la manière dont scenarii et projections écologiques peuvent participer d’un renforcement des inégalités et des rapports de pouvoir.


