Pour conclure, nous avons souhaité dans un premier temps vous faire part de nos difficultés à définir le sujet, puis dans un deuxième temps faire la liste des obstacles rencontrés au fil de notre étude.
Définition du sujet :
- La problématique que nous avons donc retenue est : « Comment nourrir 9 milliards d’hommes en 2050 ? ».
- A la fin de notre travail, nous nous sommes aperçus que nous aurions traité de la même manière la question : « Comment nourrir le monde aujourd’hui ? ». En effet, au-delà du problème de la production d’une plus grande quantité des denrées alimentaires, il y a avant tout le problème de leur répartition et du gaspillage engendré par la société de consommation.
- De plus, l’adjectif « durable » a deux acceptations différentes. Stricto sensu, il signifie que l’agriculture doit s’inscrire dans la durée, sans forcément chercher à réduire son impact environnemental. Cependant, si l’on considère que « développement durable » est la traduction de sustainable development (littéralement développement soutenable), alors il faut envisager une agriculture respectueuse des écosystèmes mais également vertueuse d’un point de vue social et économique.
Obstacles rencontrés :
- Principe de subsidiarité : choix d’une échelle adaptée de gouvernance pour traiter chaque aspect de la question.
- (ex : Les échanges agricoles doivent-ils être envisagés à l’échelle internationale ? nationale ? locale ?)
- Nécessité de tenir compte des spécificités géographiques, économiques et culturelles liées à chaque échelle : en 2050, il n’y aura pas UN type d’agriculture vertueux mais DES agricultures.
- Manque d’interdisciplinarité : les spécialistes n’échangent pas suffisamment leurs données ce qui donne lieu à une approche sectorielle de l’agriculture qui empêche le débat.
- Limite des modèles : la plus grande inconnue des modèles n’est pas le nombre de personnes en 2050 mais l’organisation de l’espace et la répartition de la population. De plus, il ne faut pas oublier la possibilité de sauts technologiques dans le domaine agro-industriel.
- Choix des acteurs du changement de l’agriculture : ce changement doit-il se faire uniquement par l’implémentation de nouvelles politiques agricoles (approche top-down, « par le haut ») ? Doit-il au contraire naître d’une dynamique propre à une nouvelle génération d’agriculteurs (approche bottom-up) ? Quel doit-être le rôle du scientifique ?
- Changement des mentalités : une utopie ? L’éducation et la formation ont un rôle très important à jouer, mais on peut penser que la motivation des agriculteurs sera toujours liée d’une façon ou d’une autre à leurs revenus (et donc liée aux politiques fiscales de l’Etat).