Auteurs : Quentin Badolle, Victor Moinard, Maike Salazar Kämpf
Introduction
Les études sur le réchauffement climatique prévoient la multiplication des catastrophes naturelles. Cependant, le mot de catastrophe est employé pour désigner des situations bien plus diverses que les événements naturels qui touchent les sociétés humaines comme les séismes ou les inondations : catastrophes économiques, catastrophes sanitaires, catastrophes humanitaires, catastrophes environnementales. De manière générale, on peut définir une catastrophe comme une série d’événements qui affectent l’ensemble d’un groupe et que l’on considère comme particulièrement néfastes.
Une catastrophe peut se traduire sur les individus du groupe touché par un ensemble de troubles psychiques, que l’on regroupe sous le terme de traumatisme. Face à une même catastrophe, les individus peuvent se remettre de manière particulièrement efficace, limitant le traumatisme : ils sont alors dit résilients. Cette notion de résilience a été développée par la psychologie dans la deuxième moitié du XXe siècle. Cependant, il convient de s’intéresser à la validité et la pertinence de la transposition de cette notion de la sphère de l’individu à celle du groupe.